vendredi, septembre 16, 2016

Fondation pour la Mémoire et l'Histoire


A l'heure de l'ouverture du National Museum of African American History and Culture (Musée de l'histoire et de la culture afro-américaines) le 24 septembre, à Washington, par le Président Obama, il est nécessaire de rappeler un projet sur lequel le Comité National pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage (2013-2016), sous ma mandature, a travaillé durant deux ans : celui de la Fondation pour la Mémoire et l'Histoire. Un projet ambitieux fondé sur la transmission du savoir à partir des recherches scientifiques menées sur l’esclavage et sur la réflexion et l’action autour des valeurs républicaines de Liberté et d'Égalité pour lesquelles les esclaves ont toujours lutté, sur le combat contre les discriminations raciales, le racisme, elle serait un phare d'une citoyenneté active. Elle refléterait également au niveau international toutes les actions menées par la France autour de ces questions.


Elle constituera une structure de médiation, un carrefour de rencontres d’opinions et d’initiatives diverses : elle impulsera des réflexions sociétales autour de questions « sensibles » ; elle créera des actions fédératives et consolidera un maillage citoyen du territoire ; elle sera un relais d’information des actions et des initiatives de mémoire et d’histoire; elle soutiendra et valorisera la création artistique (en partenariat avec les structures déjà existantes) ; elle nouera des partenariats institutionnels au niveau national et international ; elle soutiendra la recherche et la formation à tous les niveaux. Ce projet reprend les contours très précis qui avaient été définis par Édouard Glissant dans son ouvrage Mémoires des Esclavages (La Documentation Française, Gallimard, 2007).

Devant l'opacité qui règne autour de la mission de préfiguration de la fondation annoncée par le Président de la République le 10 mai 2016, le partage des idées qui président à ce projet semble s'imposer afin que cette fondation qui a été préparée, élaborée, annoncée, ne demeure pas la chimère qu’elle a été jusqu’à présent.


Myriam Cottias

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