samedi, août 27, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 27 Août Haiti


27 Août 1986. Décès de Daniel Fignolé à Port-au-Prince:
« Nul n’a su mieux que lui incarner et exprimer, tout au long de la période, les aspirations du peuple de notre pays à la justice et à la dignité. » (Marc Bazin au lendemain de son décès, cité par Carlo Désinor, Daniel Fignolé, né à Pestel dans le département de Grand'Anse le 11 novembre 1913 et mort à Port-au-Prince le 27 août 1986, est un homme politique haïtien qui occupa les fonctions de président de la République à titre provisoire en 1957.

Professeur de mathématiques au Lycée Alexandre-Pétion de Port-au-Prince, il s'engage dans le mouvement syndical et fonde en1946 le Mouvement Ouvriers Paysans avec François Duvalier et Clément Jumelle. Ses discours virulents lui valent une réputation de défenseur du peuple dans les quartiers populaires. Nommé ministre dans le gouvernement de Dumarsais Estimé, il se heurte à l'hostilité de Paul Magloire qui, devenu président, le fait emprisonner. Favorable à l'action politique sur le terrain, Fignolé se vante de pouvoir lancer ses partisans noirs dans les rues comme un « rouleau-compresseur »

En mai 1957, quelques semaines après le renversement du président provisoire Franck Sylvain par une coalition militaire, uneguerre civile déchire le pays. Une partie de l'armée attaque les casernes Dessalines de Port-au-Prince. Des militaires et de nombreux civils trouvent la mort dans les affrontements et des manifestants se réclamant de Fignolé s'en prennent alors aux stations de radio, aux sièges des journaux et aux habitations. Le « Conseil exécutif de gouvernement » décide alors de confier la présidence provisoire à Daniel Fignolé, qui prend ses fonctions le 26 mai 1957.

À peine nommé, Fignolé reporte l'élection présidentielle prévue le mois suivant et obtient d'exercer le pouvoir pendant six ans. Il impose une purge dans l'armée pour éliminer les officiers qui lui sont opposés et exige des postes pour ses militants. Ces dispositions déplaisent au chef d'état-major que Fignolé a lui-même choisi, le général Antonio Thrasybule Kébreau. Le 14 juin 1957, celui-ci s'empare du palais présidentiel avec ses soldats et oblige Fignolé à signer une lettre de démission, puis l'expulse à Miami à bord d'un avion de l'armée. Le lendemain, Kébreau annonce à la radio qu'un « Conseil Militaire du Gouvernement », formé par lui-même et deux acolytes, assurera la transition jusqu'à la tenue d'élections libres.

Deux jours plus tard, la rumeur de l'assassinat de Fignolé provoque une violente réaction de ses partisans qui incendient des immeubles et saccagent un bâtiment administratif. Kébreau réprime sévèrement l'émeute, de nombreux manifestants étant abattus ou jetés en prison.

À la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986, Fignolé revient en Haïti, après 29 ans d'exil. Cinq mois plus tard, il meurt d'un cancer de la prostate à l'hôpital Canapé-Vert de Port-au-Prince.


27 Août 1984. Décret fixant le salaire minimum à payer à partir du 1er octobre 1984:
Concerne les travailleurs occupés dans les entreprises industrielles, commerciales et agricoles de « l’aire de la communauté urbaine ». En application du décret du 24 fév. 1984 actualisant le Code du travail du 12 sept. 1961. Ce decret sera amendé le 4 mai 1995.

27 Août 1793. Proclamation de l’abolition de l’esclavage dans la partie de l’Ouest de Saint-Domingue par Polverel:
Théâtre de guerres entre la France et l’Angleterre d’une part et la France et l’Espagne d’autre part, Saint Domingue se révéla, pour les commissaires Polvelre, Ailhaud et Sonthonax qui devaient également affronter la furie des grand possédants, une terre difficilement contrôlable. Cherchant à entrer dans les bonnes grâces des noirs insurgés, ils commencèrent donc à adopter des mesures ponctuelles de confirmation de leur liberté puis par la proclamation en deux temps de l’abolition: d’abord dans l’Ouest et ensuite dans le Nord.

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