lundi, avril 18, 2016

16 avril 1827 : Création de la Gourde



Vote de la loi créant la monnaie haïtienne, la Gourde, sous la présidence de Jean-Pierre Boyer. Le nom de "gourde" vient de la francisation de la monnaie espagnole le "peso gordo" (peso lourd ou peso-or).
Les premiers papiers monnaie émis par un gouvernement haitien remonte à l’année 1827, sous la présidence de Jean Pierre Boyer (1818-1843).Ces billets ont été autorisés par la loi du 16 Avril 1827 et circulèrent sous les dénominations d’une (1), de deux (2), quatre (4), huit (8), dix (10), seize (16) et vingt-cinq (25) gourdes. Leurs dimensions et présentation variaient suivant les émissions.

La valeur de la gourde par rapport aux devises étrangères de l’époque n’est pas connue. Cependant, Suzie Castor rapporte que le papier monnaie qui circulait à la fin de la présidence de Sylvain Salnave (1867-1869) n’avait aucune valeur. Il fallait près de mille gourdes pour faire un dollar américain. Et la gourde dut affronter la concurrence déloyale d’autres monnaies dont le peso mexicain et le dollar américain. Ces derniers, ayant été imposés par simple décret administratif 3. Par moquerie, les Haïtiens appelaient ces billets, parfois grossièrement imprimés, ‘zorèy bourik’.

La Convention du 13 Avril 1919 (devenue caduque en 1969) fixa le taux de change à cinq gourdes pour un dollar américain. Ce taux resta en vigueur jusqu’au début des années 80. Le coup de grâce fut donné en 1989 quand 56 millions de la devise américaine furent expatriés. Leslie Delatour, un économiste et ancien ministre des Finances du Conseil national de gouvernement, qualifia cette fuite de capitaux de « véritable saignée »3. Depuis lors, la monnaie haïtienne s’est considérablement dévaluée par rapport au dollar américain. Le marché se libéralisa et le taux de change devient très fluctuant.

16 Avril 1845.- Louis Pierrot devint président d’Haiti remplaçant Philippe Guerrier décédé la veille:
Agé de 84 ans au moment de son élection, cet ancien combattant de la guerre de l’indépendance ne vint à Port-au-Prince pour prendre possession de son siège que le 8 mai. Il ne tarda pourtant pas à transporter le siège de la présidence au Cap.

16 Avril 1848.- Début d’un carnage tendant à éliminer les adversaires de gouvernement de Faustin Soulouque:
Tout a débuté par un coup sur la cour du palais nationale. Des hommes sous le commandement du général Maximillien Augustin, dit Similien, se livrèrent à un vrai carnage ciblant les opposants qui n’avaient pas eu le temps de demander la protection des consuls en place à Port-au-Prince.

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