samedi, mai 03, 2014

A PROPOS DU REFUS DU MAIRE FN DE VILLERS- COTTERETS DE COMMEMORER LA JOURNEE NATIONALE DU 10 MAI, JOURNEE NATIONALE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE


Le 17 avril dernier, le Maire de Villers-Cotterêts (Aisne) a déclaré qu’il refusait de célébrer dans sa commune la journée nationale d’abolition de l’esclavage, journée rappelons- le qui résulte des dispositions de la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 par laquelle la France reconnaît la traite et l’esclavage comme crimes contre l’Humanité.

Le décret n° 2006-388 du 31 mars 2006 précise qu’en France métropolitaine, « la Mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » sera célébrée à la date du 10 mai.

C’est ainsi qu’est organisée à Paris, chaque 10 mai, une cérémonie officielle et qu’à l’initiative des préfets les départements, des cérémonies du souvenir se tiennent dans les départements métropolitains.

En annonçant cette décision, le Maire de Villers-Cotterêts s’oppose à une loi de la République indispensable pour lutter contre le racisme et favoriser le respect de la diversité de la société française. Une telle attitude s’apparente aux comportements des révisionnistes qui remettent en question le bien fondé de la loi de reconnaissance dite loi Taubira du 10 mai 2001.

Nous rappelons, le caractère symbolique de ce lieu de Mémoire : Villers-Cotterêts est connue pour être la patrie des Dumas et en particulier du général Dumas, né esclave à Saint-Domingue, glorieux soldat de la révolution, victime de la haine raciste. C’est en 1789 que le futur général Dumas, simple dragon, « homme de couleur » fut accueilli chaleureusement par la population de cette commune et épousa une fille du pays. C’est là que naquit son fils, Alexandre Dumas, le père des « Trois Mousquetaires ».

« Peu de noms sont plus connus, dans le monde entier, que celui de Dumas père » écrit André Maurois dans « Les trois Dumas ».
C’est dire que commémorer à Villers-Cotterêts prend une forte dimension éducative et citoyenne, une dimension de lutte contre les préjugés et le racisme.

Dans cette phase de dégénérescence idéologique, de disqualification des valeurs républicaines, de destruction du pacte social et du bien vivre ensemble, qui conduit à l’infamie ; nous ne pouvons rester insensibles et inactifs.

Réagissons, réagissons pour nos enfants ! Le FN doit respecter la loi !

Nous en appelons aux femmes et hommes de progrès, aux éducateurs, aux responsables politiques, et aux pouvoirs publics pour la condamnation des attitudes révisionnistes contrevenant aux lois de la République et menaçant la cohésion sociale.

CIFORDOM

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