lundi, mai 27, 2013

LE MOULE / Une société esclavagiste dominée par la peur


Dans le cadre de sa 9e édition du Mai des aïeux, l'association Lanmou ba yo a organisé mercredi soir, à la médiathèque, un débat avec l'historienne Caroline Oudin-Bastide autour du film Espoir, vertu d'esclave et de son nouvel ouvrage, L'Effroi et la terreur. Esclavage, poison et sorcellerie aux Antilles, tout juste paru aux éditions La Découverte.

Caroline Oudin-Bastide : « La société esclavagiste est une société pénétrée par la peur de chacun de ses acteurs, les esclaves comme les maîtres. »

Dans la salle comble, les lumières se rallument. La projection du film coréalisé par Caroline Oudin-Bastide et Philippe Labrune Espoir, vertu d'esclave vient de s'achever et n'a pas laissé l'assistance de marbre. Le docufiction, produit par la chaîne Arte en 2008, revient sur une affaire qui a fait grand bruit en Martinique entre 1831 et 1834. L'habitation Spoutourne, à Trinité, était gérée par un M. Vermeil. Usant et abusant de ses pouvoirs, il faisait subir aux esclaves qu'il avait sous son contrôle de tels sévices que ceux-ci décidèrent de constituer une délégation pour le dénoncer auprès d'un juge arrivé en Martinique juste après la réforme de la justice coloniale de 1828. Ce dernier, suivi par la suite par deux de ses collaborateurs, a tenté de tirer l'affaire au clair. En cela, celle-ci prend une dimension exceptionnelle. Elle l'est aussi par le fait que les esclaves, injustement arrêtés et arbitrairement jugés, aient bénéficié d'un certain soutien du gouverneur, qui, pour de mauvaises raisons, choisit d'appuyer une cause juste.UNE RÉPRESSION IMPLACABLE« Cette histoire est exemplaire car elle révèle diverses caractéristiques de la société esclavagiste : la violence comme nécessité, l'impunité des maîtres, l'incapacité totale des colons à évoluer, mais aussi le rôle des esclaves comme acteurs de l'histoire » , souligne Caroline Oudin-Bastide, dans un entretien réalisé par Pascale Cornuel pour Arte (1).L'historienne a ensuite présenté son dernier ouvrage, L'Effroi et la terreur, qui traite des crimes d'empoisonnement durant la période esclavagiste. Caroline Oudin-Bastide revient sur le choix du sujet. « Depuis quinze ans, mon travail de recherche se base sur des sources d'archives, desquelles il se dégage très nettement que la société esclavagiste est une société pénétrée par la peur de chacun de ses acteurs, les esclaves comme les maîtres. » DES TRIBUNAUX D'EXCEPTIONCes derniers redoutent les révoltes bien sûr, le sabotage aussi, mais surtout, les empoisonnements. Par empoisonnement, il faut comprendre deux accusations distinctes : la première relève de l'utilisation de poisons dans l'intention de tuer, la seconde doit être perçue comme l'acte de jeter sortilèges ou maléfices par l'intermédiaire de quimbois. C'est surtout cette seconde interprétation que les colons redoutent car ils sont très superstitieux. Voilà pourquoi, dès les années 1720, ils réagissent par une répression implacable, criant au moindre prétexte au crime d'empoisonnement. Cette lutte à armes très inégales entre colons et esclaves décidera du sort de beaucoup de ces derniers, souvent accusés sans preuve. Elle se poursuivra jusqu'à l'abolition de l'esclavage. Les colons martiniquais obtinrent même des gouverneurs successifs la mise en place de tribunaux d'exception.L'auteure s'est également interrogée sur la fonction de ces crimes d'empoisonnement. « Les colons utilisent ce prétexte pour se déresponsabiliser et se déculpabiliser. Ainsi, ils peuvent avoir l'esprit plus tranquille par rapport à leurs agissements en se disant que ce n'est pas eux qui tuent, ce sont les esclaves eux-mêmes. » De nombreuses questions ont été posées à propos des archives, de la circulation des informations d'île à île à l'époque, de la position de l'Église par rapport à ces accusations de crimes d'empoisonnement (globalement absente et/ou silencieuse), etc. La discussion, passionnante, passionnée aussi, aurait pu se poursuivre bien au-delà si elle n'avait pas été interrompue par l'heure tardive.(1) cf. http://www.arte.tv/fr/une-histoire-exceptionnelle/2042144.html)

 LA PHRASE. Le crime d'empoisonnement a servi à justifier un système de terreur. L'administration judiciaire partait du principe que le colon ne pouvait pas accuser à tort puisqu'il minait ainsi son propre système. Avant 1822, les accusés furent brûlés puis décapités à la hache. À partir de 1827, ils furent expulsés vers d'autres îles, notamment Porto Rico.

mercredi, mai 22, 2013

Les héritiers du 22 mai


Les héritiers du 22 mai : photos de ceux qui sont porteurs des stigmates de cette abomination.

22 MAI ...GRAND JOUR DE MÉMOIRE EN MARTINIQUE !!!!


Monument du 22 Mai au Diamant (Martinique)

IL Y A 165 ANS NOS ANCIENS SE SONT LIBÉRÉS DU JOUG DE L'ESCLAVAGE !!!
Ce jour est notre plus grand jour dans notre histoire en Martinique , celui où d'une vaillance sans faille nos ancêtres asservis en esclavage sont entrés en révolte, où sans courber l'échine ils ont redressé la tête et ans jamais reculer , ce jour la ils ont arraché leur liberté et retiré les fers de leurs pieds, ce jour où ils ont fait taire à jamais le fouet !!!

Ce jour doit etre célébré par nous tous car nous devons beaucoup au courage et à la détermination de nos anciens. 

Un jour que nous pouvons célébré grâce au travail de mémoire et au combat acharné d'hommes tels que Henri Gabriel et Armand Nicolas .

Aussi il faut toujours se rappeler ce qui c'est passé ce jour la et transmettre notre histoire aux jeunes générations.

BON 22 MAI A TOUS !!!




GLORYÉ 22 MÉ !!!!! Jodi cé an gran Jou mémwa MATINIK !!!

165 AN CÉTÉ L'ABOLISSYON L'ESCLAVAJ !!!!!

...sonjé , pa janmin oublié saki fèt an lystwa nou, honoré lé zancète épi raconté a toute ti moune sa ki passé jou ta là, raconté yo ki mannyé lé zancète pa fébli pa moli, yo goumin pou liberté yo, moment ta la pliss ki importan kar cé grass a sa ke jodi la ke zot pa ni chaine en pyé , ke zot pa ka manjé foué tou lé jou .
Sonjé oci ke san cèrtin gran nonme grek an lystwa kon missié Armand Nicolas ek Henry Gabriel, san komba yo nou pa té ké ni la possibilité fété jou tala. 

BON 22 MÉ MANMAYE !!!


Emmanuelle Bramban

22 mai 2013



22 mai 1848, les esclaves martiniquais brisaient leurs chaînes, pendant  plus de 2 siècles, étaient contraints sous le joug de travailler  pour l’enrichissement d'une classe de profiteurs, d'esclavagistes. Lors de la libération, ce sont les tenants de cette classe esclavagiste qui furent indemnisés, car ils subissaient un lourd préjudice selon les autorités de l'époque. Les esclaves n'eurent rien, pas un bout de terre, pas un sous pour se construire une vie, rien de rien, si ce n'est des lois contre le vagabondage qui tentaient de les réinstaller dans la servitude.

Pendant tout ce temps, où nos ancêtres furent occuper à survivre et enrichir cette classe d'esclavagistes, ils ne purent accumuler des richesses, ni transmettre quoi que ce soit à leur descendance si ce n'est la misère.

Aujourd'hui, les réparations s'imposent pour réparer cette injustice. 

Et quand j'entends des historiennes noires, des moins noires, des personnalités communautaires noires et moins noires, dire non aux réparations, je n'ai qu'une envie : celle de leur cracher à la gueule et leur dire que vous me trouverez sur votre route, bande de chiens et de chiennes.

Tony Mardaye

mardi, mai 07, 2013

EXPOSITION LES ECHOS DE LA MEMOIRE JARDIN DU LUXEMBOURG PARIS 10 11 12 MAI



L'Histoire a rendez vous avec la mémoire et pendant 3 jours, une commémoration artistique, inédite, ouverte au public dès le 10 mai à partir de 13 h entrée gratuite.

Voici le descriptif et le communiqué. a votre disposition pour plus d'infos.


Luc Saint-Eloy

« Luc Saint-Eloy : "La sauvegarde des libertés est un droit naturel ! Que tous les humanistes d'hier et d'aujourd'hui, quelle que soit leur origine ou leur couleur de peau ne soient pas oubliés !" (Paris, le Jardin du Luxembourg. le 10 mai 2013).

Sous le haut patronage de M. François Hollande, Président de la République, Luc Saint-Eloy présente son exposition "Les échos de la mémoire" à l'occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions, les 10 - 11 et 12 mai 2013.

26 modules sonores et 26 lettres de l'alphabet accompagnés de leur version radiophonique (sur les ondes de Guadeloupe 1ère du 2 au 27 mai, Martinique 1ère, Guyane 1ère du 10 mai au 10 juin à 13h 35, Réunion 1ère du 6 au 10 mai, Mayotte 1ère, et Radio Ô-Outre-mer1ère), retracent l'histoire de la traite des Noirs et de l'esclavage négriers... 

jeudi, mai 02, 2013

Césarienne au 19 e siècle en Afrique centrale



Cette image provient d'un article de Robert Felkin, «Notes sur le travail en Afrique centrale», publié dans le «Edinburgh Medical Journal» en 1884. Felkin a passé deux ans en Afrique centrale et a été témoin de l'opération, indiquant que "La mère a été généreusement fourni avec du vin de banane, qui a également été utilisée pour laver les mains de l'opérateur et son abdomen. Une seule incision rapide inférieure médiane a ouvert sa paroi abdominale et l'utérus points de saignement. On cautérise avec un fer chaud. Après l'accouchement, son abdomen a été fermé par sept pointes de fer minces. Le bébé a été mis sur sa poitrine 2 heures plus tard. La mère et le bébé a bien fait. " D'autres voyageurs dans la région a connu une césarienne effectués très régulièrement. En Europe, à cette époque, ils étaient très rares et généralement entraîné la mort de la mère.
Saviez-vous que des césariennes ont été parfaitement réalisé dans certaines parties de l'Afrique avant l'Europe?

Par exemple, comme le Dr Van Sertima noté chez les Noirs dans les sciences. Le peuple de l'Ouganda Banyoro effectuaient des césariennes - chirurgie antiseptique avec une telle précision, ce qui a été enregistré et élaboré par le Dr Felkin en 1879, à une époque où ces opérations étaient rares en Europe.

Il a noté qu'ils soient réalisation de l'opération avec la compétence de routine et l'utilisation de la chirurgie antiseptique quand même été tout simplement inventé en Europe 2 ans avant par Lister et était loin d'être courante dans les salles d'opération à travers l'Europe. Non seulement les chirurgiens africains montrent une compréhension des concepts sophistiqués de l'anesthésie et l'antisepsie, explique le Dr Felkin, mais ils ont démontré des techniques chirurgicales avancées, en particulier avec le fer cautérisation.

Comme un commentateur l'a mentionné: «Ce fut un long qualifiée équipe chirurgicale pratiquée au travail mènent une opération bien rodée et se familiariser avec l'efficacité et la compétence en douceur sans se presser ... L'équipe de Lister de Londres aurait difficilement pu s'exercer avec plus de douceur"